Subterranea...

"Ne regardez surtout pas ce qu'il y'a sous le drap... c'est une vision horrible... c'était un homme, il s'est fait dévorer vivant par cette créature, le malheureux était attaché et ne pouvait pas se défendre, quelle cruauté"
Son attention se porta sur Enzo:
"laissez Vanessa ! je m'occupe d'Enzo, dans la panique je n'ai pas remarqué que vous avez été blessé"

Angus ouvre sa sacoche en bandouillère et soigne la blessure d'Enzo.

Angus s'appliqua à soigner minutieusement l'avant bras de Enzo.
L'entaille était franche et suffisement importante pour que des sutures s'imposent. Par bonheur, aucune trace de foyer infectieux n'était à déplorer...pour le moment.
Angus sortit de son sac tout le nécessaire pour mener son opération à bien... Aiguille et fil stériles, gaze compresse et produit désinfectant...
Les soins prodigués à Enzo ne furent pas long, le doc étant un maître dans l'art de recoudre les vivants et les morts !...
Vanessa, ayant recouvré ses esprits, profita de ce moment pour farfouiller un peu dans la pièce, évitant de s'approcher de trop près du corps reposant dans le lit et également de la créature au sol.
19h21...
Ce silence angoissant qui régnait avant les coups de feu, retrouva sa place dans la maison et pesait à nouveau de tout son poids...

Vanessa revient vers les deux hommes, l'air dubitative, observant la carte d'identité qu'elle venait de trouver.

"Doc, sur ta liste y'aurait pas un Yann Husler ? Parce que si c'était le cas nous n'aurions pas besoin du légiste pour identifier le cadavre... En tout cas c'était pas pour l'argent."dit-elle en empochant les billets qui garnissaient le portefeuille.

Angus répondit à Vanessa tout en continuant à désinfecter la blessure d'Enzo...
"Vous avez tout à fait raison Miss Reinhardt, ce malheureux était sur la liste en tant que facteur delta et nous savons désormais à quoi conduit la mention "sujet refusé", quant au rat, le document parlait de 3 mutations réussies, nous avons trouvé la première, nous pouvons supposer qu'il reste deux de ses horreurs"
Tout en continuant à recoudre la blessure, il continua à parler, mais de plus en plus bas et pris un air soucieux...
"...Ce qui m'inquiète c'est que nous sommes destinés à un facteur expérimental déterminé à l'avance dont les macabres chercheurs attendent le résultat, je me demande si on nous a déjà transmis le virus ou si c'est encore à venir. Une chose est sûre, quelques indices me laisse penser que l'élément contaminant est une substance noiratre au parfum opiacé... à moins qu'il ne s'agisse d'un effet secondaire de la mutation".
Il se relève et enchaîne:
"Excusez-moi, je réfléchis un peu tout haut, on commence à radoter à mon âge. Voilà Enzo !!! j'ai fini, pas de trace d'infection mais il nous faudra surveiller çà très régulièrement, vous devinez les risques auxquels je pense... un peu de scotch pour vous remettre ?" dit-il en lui tendant sa flasque argentée.

Enzo, malgré son peu d'intéret manifeste pour l'alcool, accepte une petite rasade de scotch, ce qui lui coûte une petite grimace de circonstance.
Vanessa s'adressa à Enzo et à Angus:
"Je vous propose de vérifier tout l'étage avant de monter ou descendre. Je ne voudrais pas que ce genre de bestiole nous arrive de derrière."

A voix basse, Vanessa s'adressa aux deux hommes :
"Une chose continue à m'ennuyer : si nous sommes dans un laboratoire, nous devons aussi être observés..."

Elle tendit la main pour demander une lampe et commença à chercher d'éventuelles caméras ou dispositifs de surveillance... Ces types là disposaient du top du matériel. Elle s'attendait même à retrouver de la fibre optique, même si le manque de lumière leur imposait surement l'ajout d'un dispositif complémentaire.

Vanessa pris la lampe du doc et sillonna la pièce avec pour but de trouver un dispositif de surveillance.
Elle se promena aux quatre coins de la pièce, regarda sous le lit, à proximité du guéridon et déplaça même le chevet pour voir si rien n'y était connecté; et c'est quand elle se préparait à se résigner que son regard se porta sur l'ampoule faisant office de plafonnier. Heureusement que cette dernière était éteinte car la lumière diffuse par celle ci aurait empêché la belle de remarquer ce petit détail qui devait avoir son importance. Enroulé autour du domino, finement dissimulé, une petite caméra en fibre optique jouait son rôle de surveillante.
Vanessa, Angus et Enzo étaient bel et bien surveillés !...
19h29...
Cette information n'était pour l'instant pas d'une grande importance, car tout les trois se sentaient piégés, et donc fatalement observés par quelqu'un ou quelque chose ...
Enzo et le doc était assez d'accord avec l'idée de Vanessa, quant à explorer plus en profondeur le rez de chaussée avant de s'attaquer aux autres possibilités d'investigation que proposait la maison.
Il rejoignèrent donc le couloir, Angus allumant au passage l'interrupteur éclairant celui ci. La puissance de l'ampoule était encore plus faible que dans le vestibule et il n'y avait aucun système de surveillance à l'identique de la pièce à la créature.
La progression se faisait de manière méthodique et prudente !...
Le sol était toujours très sale et le revêtement façons tomettes était de couleur verdâtre...


Le couloir désert, dépourvu de lumière naturel, menait donc vers le côté EST de la maison, et là, quatre portes apparement fermées se présentaient à eux ...
19h31...
De la première porte à droite s'élevait comme un murmure se rapprochant d'un chant...
En y prêtant une oreille attentive et en se concentrant plus précisement sur les propos du chant, on arrive à entendre une complainte lanscinante entonnée par une voix plutôt féminine:

"...Nyoghta arrive!!! la maison dans les bois sera son toit !...Menathoï Nyoghta !!! Gab gab...Hagathowos yachyros, gab Nyoghta...tes serviteurs sont prêts...Gab gab...! thyym, quaowe xeuerator phoe nagoo, Gab Nyoghta..."

La façon de chanter, presque enfantine, donnait la chair de poule...
19h33...

"Cette mélopée ne me dit rien qui vaille ... je propose que l'on ouvre pas pour l'instant !"

Enzo semble assez tendus. Malgré le fait qu'il soit habitué aux choses extrêmes, cet "extrême" là commence sérieusement à l'énerver. Il ne semble pas affectionner outre mesure d'être surveillé, épié, et aggressé, et ça commence à le gonfler sévère !

"Et cette putain de liste, à quoi ça rime ? On a été enlevé par Roswell ou quoi ?!"

Enzo semble chercher un exutoire, quelque chose pour passer ses nerfs
"Je propose qu'on fasse un sort à cette fibre optique, rendons les au moins un minimum aveugle !"

"Ouahh ! de la fibre optique ! C'est carrément rare ! Je suis d'accord avec toi Enzo, on ne peut pas laisser ça comme ça. Mais voila, si tu veux l'enlever, ça coupe aussi la lumière. Par contre..."
Vanessa sort son rouge à lèvres et en recouvre le dispositif.
"Na !"

Puis devant la porte de droite:
"La mélopée m'inquiète aussi. Mais je crois qu'il va falloir se resigner : la clef de la boite doit être par ici, et il nous faudra bien tout découvrir car nous sommes à priori concernés. Nous avons retrouvé Yann. Là nous avons une femme. Apparament plus trop saine d'esprit, mais surement moins dangereuse que le rat...enfin j'espère. Pour ma part je préférerais être fixée tout de suite."

" Par tous les Saints d'Ecosse, cela me fait bien peur de dire cela, mais je croie que miss Reinhardt a raison.
Si nous désirons connaître la raison de notre présence dans cette maison, nous ne devons négliger aucun détail, aussi infime soit il !..."

Le doc joue avec l'interrupteur de la lampe torche comme pour s'assurer qu'elle ne le lachera pas au plus mauvais moment.

"Je pense que je vais rester derrière vous...euh, je ne voudrais pas vous géner !..."

Il sort son scalpel, le brandissant moins haut que lors de la précedente fois.
"je suis prêt !...nous pouvons y aller"
La crispation était des plus évidentes et elle avait pris forme humaine en la personne de Angus Mac Flaherty !...

Enzo finit par se ranger à l'avis de ses deux compagnons, bien que la présence dans son dos du scalpel de Angus ne faisait rien pour le rassurer.
Vanessa procéda de la même façon que pour la pièce à l'OUEST, mais cette fois ci, elle n'eut pas besoin de faire étalage de ses talents pour ouvrir la porte. Elle remarqua rapidement qu'une simple pression de la clanche suffirait pour pénétrer dans l'inconnu...
19h36...
Vanessa, son arme bien calé dans sa main, ouvrit la porte, couverte qu'elle était par Enzo qui avait troqué son 9mm contre son fusil d'assaut muni d'un silencieux et d'une visée laser, et par le doc, scalpel et lampe torche dressés !...
"...Nyoghta arrive!!! la maison dans les bois sera son toit !...Menathoï Nyoghta !!! Gab gab...Hagathowos yachyros, gab Nyoghta...tes serviteurs sont prêts...Gab gab...! thyym, quaowe xeuerator phoe nagoo, Gab Nyoghta..."



La pièce, beaucoup plus délabrée que celle où se trouvait la chose, ressemblait à une vieille salle de bains dépourvue de tous ses élements. Il n'y avait ni lavabo, ni baignoire, ni même douche ou WC. On pouvait encore deviner la présence de chacun de ces élements grâce au dépôt de poussière qu'ils avaient laissés en guise de souvenir. Une bonne datation au carbone 14 nous révelerait certainement l'absence de toute propreté avec précision.
La pièce était éclairait par un petit spot mural de faible intensité, posé juste au dessus du fantôme du lavabo. Les volets empêchaient la lumière extérieure de pénétrer dans cette pièce.
Des débris en tout genre mélangés à de la crasse recouvraient le sol imitation parquet, et un vieux carrelage blanc moisi ornementait la moitié des mûrs.
Le chant enfantin, lui, continuait en boucle, inlassablement.
"...Nyoghta arrive!!! la maison dans les bois sera son toit !...Menathoï Nyoghta !!! Gab gab...Hagathowos yachyros, gab Nyoghta...tes serviteurs sont prêts...Gab gab...! thyym, quaowe xeuerator phoe nagoo, Gab Nyoghta..."

Il provenait de cette femme en blouse blanche, complètement prostrée contre l'angle nord ouest de la pièce. Ele ne devait guère avoir plus de 20 ans.
Son visage était recouvert par sa chevelure noire et grasse.
Ses poignets complètement encroutés par du sang coagulé de couleur sombre.
La tête dirigée vers le bas, on devinait deux petits interstices sombres à travers ses cheveux...des yeux braqués sur la porte qui venait de s'ouvrir..!
...Elle continuait à chanter...

Entrant tout doucement dans la pièce, Vanessa commença par vérifier si la jeune femme était attachée. Puis d'une voix lente, qui se voulait apaisante, en articulant bien ses mots, elle interrogea :
"Caroline ?... Isabelle ?... Dominique ?... Suzanne ?..."

Elle s'arrêta et guetta une réaction, une hésitation de l'inconnue, une interruption dans son chant...Elle recommança !...
"...Caroline ?..."

Lors de la seconde enumération de prénoms, un léger bégayement dans la mélopée fut audible par tous au prénom Caroline.
Le chant continuait néanmoins...
"...Menathoï Nyoghta !!! Gab gab...Hagathowos yachyros, gab Nyoghta...tes serviteurs sont prêts...Gab gab...! thyym, quaowe xeuerator phoe nagoo, Gab Nyoghta...Nyoghta arrive!!! la maison dans les bois sera son toit !..."

La jeune femme, d'un mouvement lent et empreint de difficulté, semblant lutter contre une force qui l'opprimait, dirigeait sa main vers une poche extérieure de sa blouse blanche...
19h39...

"Mademoiselle Manthei, Caroline, je vais m'approcher doucement, je ne te veux aucun mal. Tu es infirmière c'est ça ? Ca c'est un beau métier alors ! Rendre service aux autres; rencontrer les beaux pompiers tout ça, tout ça. Ca fait longtemps que tu es infirmière Caroline ?"

Tout en lui parlant lentement, Vanessa range son arme dans son holster et montre ses mains vides ("Enzo, putain assure mon grand !"). Elle s'approche gardant les mains toujours visibles.

Vanessa était maintenant toute proche de Caroline. Enzo ne pouvait plus rien pour elle maintenant.

"C'est ça que tu veux ?"demanda-t-elle en désignant l'objet dans la poche. Elle approche sa main de l'objet que cherche à saisir l'infirmière.

La tension était insupportable, Vanessa contrôlait sa respiration. Elle s'attendait qu'à tout moment la victime soit prise d'une crise de démence agressive, qu'elle lui bondisse dessus et par dessus tout qu'elle présente d'abominables mutilations au niveau du visage.

Enzo était prêt à agir. Le doc, complétement absorbé par les évenements, retenait son souffle. Il se sentait impuissant...

Le geste de l'inconnue stoppa sur ces dernières paroles rassurantes. Maintenant, ces petites fentes noires qui lui servent d'yeux, semblaient se posaient plus particulièrement sur Vanessa. Elle semblait avoir recouvrée la vue...mais son air demeura inchangé. Pire, ces pupilles commencèrent à se dilater. Tout en elle respirait la folie.
"...Menathoï Nyoghta !!! Gab gab...Hagathowos yachyros, gab Nyoghta...tes serviteurs sont prêts...Gab gab...! thyym, quaowe xeuerator phoe nagoo, Gab Nyoghta...Nyoghta arrive!!! la maison dans les bois sera son toit !..."

Son chant se fit plus fort. Le compte à rebours était lancé. Sa main, d'une rapidité insoupçonnée, se saisit de l'objet situé dans la blouse.
Elle en sortit un couteau qu'elle agita en direction de Vanessa. Elle taillada plusieurs fois dans le vide, à quelques centimètres seulement de Vanessa.
Puis, tel un fantôme, elle commença sa marche en avant dans la direction de la belle, son couteau continuant son oeuvre de destruction...

Evidement... Vanessa s'était préparée à cette éventualité. Des maniaques, elle en avait déjà croisés. Des maniaques qui l'attaquaient à un couteau contre trois et un fusil d'assaut, ça...
Elle fit son possible pour se mettre à distance de son adversaire et ainsi dégager l'angle de tir d'Enzo. Elle n'eut aucune difficulté pour s'extraire du champ d'attaque de l'inconnue.
Cette dernière ne poursuivit pas son entreprise, elle commença à envoyer son couteau à gauche puis à droite, puis à nouveau à gauche...Son chant continuait à s'extraire de sa bouche, mais les mots n'avaient plus aucunes cohérences avec ceux entendus auparavant:
"...Nyoghta 'rive!!!.... maison ...sera toit !...Nyoghta !!! Gab, pitié, gab..., gab Nyoghta... serviteurs ...Gab gab...! thyym, nagoo, Gab Nyoghta...laissez tranquille"

Elle semblait menait un combat perdu d'avance, et s'essoufla rapidement. Elle ne s'interessait plus du tout à Vanessa, et encore moins à Enzo et à Angus qu'elle n'avait de toutes façons pas semblé remarquer.
Enzo hésitait à lui loger une balle dans la tête, car elle ne semblait pas représenter un danger imminent , quant au doc, son regard était rempli de compassion et de pitié pour cette aliénée.
19h42...
La jeune inconnue cessa brusquement son chant enfantin.
Son regard se posa sur Vanessa, un regard lourd rempli de détresse, et d'une voix larmoyante, elle lui dit:
"...pitié...PITIÉ!!! aidez moi...Non...non...NOOOOOOOON"

Des larmes coulèrent au même instant , traçant des sillons sur ses joues poussièreuses. Elle regarda Vanessa et lui cria:
"...fuis salope ou tu créveras comme la sale chienne que tu es !..."

Elle plaça le magnifique couteau face à son abdomen et d'un coup sec et franc, elle se ficha la lame dans son ventre jusqu'à la garde.
Son regard devint vitreux. Un sang noirâtre affluait rapidement à sa bouche.
Dans des murmures à peine audible, ses lèvres faisaient des bulles de sang; elle tomba à genou, ses cheveux toujours sur son visage.
"...'erci..."
La mort l'attendait au détour de ce dernier mot...
19h44...
Enzo avait la gorge nouée...
Angus baissa les yeux au sol...
"Par saint...Seigneur !... Paix à son âme..."

"...C'est rien ma belle... Voila c'est fini. Tu peux enfin partir. Repose en paix Caroline."

Vanessa s'agenouilla auprès du corps de la jeune femme, lui caressant les cheveux, lui fermant les yeux, laissant couler ses larmes. Elle lui prit les mains et les posa sur son coeur puis elle sortit un mouchoir, extirpa le couteau, l'essuya, et se releva, emplie de haine, la fureur au fond des yeux.

Avant de sortir, elle tendit l'arme au spot qui éclairait la pièce. Le même dispositif de surveillance était dissimulé sur celui ci. De sa voix brisée par les larmes mais dans laquelle flamboyait la colère elle cria :
"Et toi ! T'as pris ton pied ? Regarde bien ce couteau. Regarde bien. Ne l'oublie surtout pas connard. Je te le ramène."

Puis dans un geste large, elle dégaina son flingue et dégomma l'ampoule, rendant Caroline à la Nuit.
19h47...
Le doc, lui, eclairait la partie du couloir qui menait vers l'ouest de la maison. Il n'avait pas l'air rassuré...
"J'ai entendu des bruits de pas à l'étage, quelqu'un se déplace vers l'ouest"

En plus de la Carte d'Identité de Yann, Vanessa récupère aussi le badge de Caroline... le devoir de mémoire...
Vanessa soumet le couteau à l'expertise du Doc.

Quand aux pas en haut elle répond aux inquiétudes de Angus sur un ton très détaché :
" Patience Doc. Si il y a quelqu'un en haut, soit il nous attend soit il est lui aussi prisonnier. Bref nous le rencontrerons bien tôt ou tard. Il reste trois pièces ici."

Le doc étudia le couteau quelques instants :
"La garde est faite dans une matière tout à fait étonnante" dit il en ajustant ses lunettes...
Tout en continuant à l'inspecter:
"Il est clair que nous avons affaire à un objet rituel mais plus probablement un objet de maléfice... en revanche je n'ai jamais entendu parler d'une secte utilisant ce genre d'objet..."
Angus arbore un beau sourire. Il semble être en harmonie avec lui même:
"...toucher cet objet provoque une sensation bizarre...comme un afflux d'énergie... je dois reconnaître que c'est assez grisant"
Il finit par mettre un genou à terre, sort la boîte de sa sacoche et rapproche la lame de la boîte pour voir si des symboles sont identiques ou si la lame servirait éventuellement de clé...
"il ne faut pas exclure que ce couteau produit peut-être un effet néfaste sur son porteur..." dit-il en regardant tristement le cadavre de la jeune fille
"...mais il a peut-être son utilité dans cette maison... qu'en faisons-nous ?"

"Pendant que vous prenez une décision quant à c' fichu couteau, je vais surveiller le couloir. Le doc a raison, j'ai moi aussi entendu des craquements à 9 heures. Putain, J' voudrais pas qu'on s'fasse surprendre par je n'sais quoi encore !?..."

Enzo s'avance de quelques pas en direction de l'ouest, son fusil d'assaut prêt à chanter son hymne à la mort.
Il ne semble pas du tout interessé par l'objet que tient le doc, préférent sûrement un bon flingue à ses joujoux pour gonzesses.
Enzo reste embusqué à l'extremité du couloir EST qui file vers le NORD, donc à quelques pas seulement de la pièce dans laquelle se trouve Vanessa et Angus.

Vanessa enfile ses gants, comme si ça protégeait des malédictions, et empoigne le couteau. Elle arrache une bande en bas de son tee-shirt, découvrant un nombril piercé. Elle enroule la lame dans le tissu et range le couteau dans sa botte droite.
Elle fait un clin d'oeil triste à Angus et lui dit :
"Si je deviens comme elle dites à Enzo de viser le coeur, d'accord ?"

Essuyant ses joues des traces de larmes, elle réajusta son arme.
"On va pas laisser Enzo tout seul, hein ? Allons voir ce qui vous dérange. Après tout ce qu'il y a dans ces pièces doit pouvoir nous attendre aussi."
Elle suivit le colosse.

Enzo mis un doigt sur ses lèvres pour faire comprendre qu'il fallait se taire, puis il murmura à l'encontre de Vanessa
"...Y a quelque chose qui a descendu les marches...!"
Enzo ne quitte pas des yeux l'angle du couloir lui faisant face.
Un sniper en embuscade, telle est l'image qui se dégageait de lui. Sa main est sûre et son souffle ne souffre d'aucun stress.
Vanessa et Angus pouvait voir à quelle drogue Enzo marchait: l'adrénaline !...
Vanessa resserait la prise sur son Beretta et Angus reprit son scalpel.
La scène était figée. La transpiration affluait...
19h53...
19h54...
Enzo fit signe à ses deux compagnons de de ne pas bouger et entama une progression méticuleuse vers l'angle opposé. Vanessa était en couverture au cas où...
Enzo arriva sans difficulté à l'angle opposé, puis il disparu du chant de vision des deux autres. Vanessa rejoignit elle aussi la position d'Enzo qui était entrain de sécuriser le rez de chaussée. Angus, lui, assurait leurs arrières.
Il regarda d'un air méfiant et inquiet l'escalier en merisier...
Puis, il commença une lente retraite, pas à pas, jusqu'à rejoindre Vanessa.
" fausse alerte !..."
Il regarda Vanessa et lui dit d'un air peu rassuré:
" ...soit c'est remonté, soit c'est...descendu. Mais y a plus rien à c'te étage...!"
Il dessera l'étreinte de son fusil d'assaut, mais tout le monde se doutait qu'il serait prompt à réagir quand il le faudra.
" On peut retourner vers l'aile EST et finir notre visite, enfin si vous voulez !?"
19h57...

"Bien bien bien... Cette barraque a pas fini de nous flanquer la frousse. T'es pas marchand de glace toi, hein ?" ironisa-t-elle en regardant Enzo et son fusil d'assaut.

Vanessa vérifiait s'il n'y avait pas des empreintes dans la poussière. Après tout si cette maison est inhabitée depuis longtemps, l'escalier doit en être plein.
Mais elle devait rapidement se rendre à l'evidence, avec tous ces va et vient depuis maintenant plus d'une heure, aucunes de ces empreintes n'étaient exploitables.
Quant à l'escalier, il y avait également plusieurs empreintes, des traces de pas de différentes tailles, mais aussi des traces se rapprochant plus d'empreintes de ...pattes !....

Après cette inspection, elle propose à Angus et Enzo de retourner en finir avec les trois autres portes.
"Laquelle est la suivante ?..."

Enzo la regardait et admira son aplomb et son courage face à cette situation peu banale, puis fixa son regard sur la porte faisant face à celle ouverte contenant le corps de la jeune Caroline:
"Stratégiquement, je dirais celle ci !..." lança t-il en désignant la cette porte, "Angus ?!..."

Angus remis la boîte dans son sac etralluma sa lampe torche.
"Ma foi, si tout le monde est partant pour celle ci, allons à la chasse aux indices!... Et que Dieu nous garde...", dit il en prenant une grande inspiration.

Une petite pression sur la clanche ne suffit pas à ouvrir la porte, mais le savoir faire de Vanessa entra en jeu, et au bout d'un temps plus long que d'habitude, la serrure finit par céder.
Vanessa fut quelque peu surprise qu'une simple porte lui résiste autant. Il faut dire que la serrure était plus sophistiquée que la précèdente qu'elle avait crocheté.


La pièce dans laquelle Vanessa, Angus et Enzo pénètrent ressemble en tout point à un bureau. Elle est inoccupée. La pièce est dépourvue de lumière, aucune ampoule au plafond, aucun interrupteur visible à l'entrée.

Avec l'aide de la lampe torche du doc, Enzo actionne un petit bouton d'une lampe posée sur le bureau.
Cette pièce est à première vue agencée de manière à ce que tout soit rapidement à portée de main,
Le bureau est décoré de bois précieux et de tissus sombres. La propreté régnant dans cette pièce contraste avec toutes celles déjà visitées. Un magnifique secrétaire en chêne massif trône quasiment au centre de la pièce, celui ci allant de paire avec un très beau fauteuil en cuir dont la couleur rappelait beaucoup celle du sang séché.
Des étagères en acajou, débordantes de livres, couvrent la totalité des mûrs. Cet assortiment d'ouvrages d'environs 4000 volumes traite de l'anatomie et de la physiologie humaine, ainsi que de l'art de l'embaumeur au travers des âges... Plusieurs étagèrent comportent des livres sur l'Egypte et l'egyptologie.
La plupart de ces livres sont très anciens et leur valeurs marchandes doit être interessantes auprès des collectionneurs.
Le secrétaire comporte 4 tiroirs. Ils sont tous fermés à clef.

"Bon, je m'occupe des tiroirs , Enzo tu remplis de plomb tout ce qui approche, Angus, veux-tu bien regarder dans ces bouquins s'il y a un truc sur le couteau ou la boîte ?"

Enzo s'executa et surveillait le couloir. On ne savait jamais après tout. Néanmoins, il regardait également ce que faisait ses compagnons.
Angus, en bon scientifique, était de toutes façons tout de suite attiré par les ouvrages présent dans la pièce, ainsi la demande de Vanessa fut elle superflue...
Cette dernière peaufinait sa technique sur le premier des quatres tiroirs.
Autant elle avait rencontré des difficultés pour la porte, autant là, c'était un jeu d'enfant...

Lors du premier succès pour le premier tiroir, chacun se dirigeait vers la belle pour découvrir le contenu !...
Une grosse clef attaquée par la rouille était posée sur un tas de papiers sans intérêt, quelques bricoles comme une boîte de trombone et un rouleau de scotch finissaient de remplir le tiroir...

Le deuxième tiroir, ouvert très aisément également -Vanessa était décidement très douée- contenait qu'une seule chose, une feuille en papier velin relativement édifiante et mystérieuse:


Le troisième tiroir ne fit pas long feu non plus.
Une boîte de cartouche pour fusils à pompes, du calibre 12, une paire de lunette Vuarnet, une très belle paire de boutons de manchettes, et un papier en mauvais état mais qui attire l'attention de part son titre...




Et enfin, le quatrième tiroir !...Deux choses attiraient le regard de Vanessa ...


Une carte de police et un papier officiel s'apparentant à un avis de recherche et émanant des très hautes sphères policières...


Pour une fois, on pouvait lire de la satisfaction sur le visage de chacun. Enfin des indices dignent de ce nom...
20h12...

Angus revient au bureau avec un magnifique livre ancien en main et jette un oeil aux trouvailles de Vanessa
"Ces parchemins ont l'air authentiques, des incantations dont l'une servirait à conjurer Nyoghta, divinité sombre citée par la malheureuse Caroline, c'est très intéressant !"

"la main qui marque ces parchemins est le signe de la main rouge, la secte dont je vous parlais tout à l'heure, les ouvrages de ce bureau ont trait aux arcanes de la mort de l'égypte ancienne, deux de ces livres dont celui-ci ont une valeur inestimable"

Il regarde les rayonnages, un peu exalté par ces connaissances mises à sa portée
"Nous sommes dans l'antre d'un sorcier ! les boutons de manchette nous indique une appartenance à la franc-maçonnerie"

Il médite quelques instants puis passant du coq à l'âne :
"La carte de police et votre avis d'arrestation Miss Reinhardt me laisse un peu interrogatif, la photo de la carte représente Nguyen le dangereux lieutenant de la main rouge du rapport qui m'a conduit ici... Evidemment comme il s'agissait d'un piège, je suis bien obligé de me montrer plus circonspect quant à son contenu..."

Après un bref instant:
"Nous avons enfin des pièces à notre puzzle mais nous sommes encore loin de pouvoir éclaircir cette affaire!...Je ne pense pas que vous croyez à l'occultisme, quant à moi au risque de passer pour un fou, mon avis est plus partagé... je serai d'avis de ne pas considérer ces deux incantations comme des canulars et de les emporter... surtout celle qui concerne Nyoghta"

Bon Vanessa embarque la carte de police et les boutons de manchettes, ainsi que les papiers la concernant. Elle regarde Angus et Enzo et enchaine rapidement
"Devoir d'oubli cette fois."

Son regard se porte sur les munitions qu'elle agite devant son nez
"si y'a les cartouches il doit bien y avoir le fusil qui va avec. Alors soit on le retrouve ici et c'est de la balle, soit on le rencontrera plus tard, et là ça risque d'être moins drôle. Quand aux incantations, y'a des types ici qui emprisonnent, tuent et mutilent alors je suis prête à tout entendre. Si on n'a plus rien à faire ici, on pourrait passer à la suite."

En discutant, Vanessa fouille quand même sous le bureau, dans la bibliothèque où elle ne prend vraiment pas garde aux livres, elle en jette même quelques uns par terre.
Enfin, elle tapote contre les murs à la recherche d'une éventuelle planque et d'un joli fusil à pompe...

Après avoir inspecté la pièce de fond en comble, les trois malheureux retournèrent dans le couloir...
Ils restaient deux portes à cet étage qu'ils n'avaient pas encore franchi. Toutes les deux à l'extrémité EST...
Le sac de Angus c'était alourdi des deux incantations et Vanessa avait fourré ce qui l'interessait dans une de ses poches.
Enzo leur signifia avec un sourire tendu un "RAS" à leur sortis de la pièce.
Gauche ou droite, laquelle allait il choisir ?!...
20h17...
Aucun son en provenance des deux dernières pièces n'était perceptible.

Vanessa chipe au passage le rouleau de scotch dans la dernière pièce visitéé. On ne sait jamais ?!

"Peu importe laquelle sera la première de ces deux portes à nous dévoiler ses horreurs. Prenons celle de droite."