Subterranea...

Tout trois se dirigèrent vers la porte de droite, Enzo continuant à assurer les arrières de manière très méthodique.
La porte qui se présentait maintenant n'avait rien à voir avec les autres. Celle ci était entièrement capitonnée...


L'actionnement de la poignée d'ouverture n'autorisait pas l'accès à la pièce. Une nouvelle fois Vanessa mettait ses connaissances en pratique...mais cette fois ci elle ne put rien faire. La clef se trouvait dans la serrure, à l'intérieur de la pièce...
Lorsqu'elle regarda la position de celle ci pour voir si une simple poussée pouvait faire tomber la clef, une surprise qui lui glaça le sang l'attendait !
La clé était relevée et un oeil la fixait ... Vanessa eu un mouvement de recul.
20h19...
Devant la réaction de Vanessa, Angus se hasarda à regarder à son tour, mais l'oeil avait disparu...

"Euh, bonsoir. Vous voulez bien ouvrir. On voudrait vous parler."

Vanessa n'en restait pas moins à l'écart de la porte...un coup de fusil à pompe était si vite parti.

Angus, devant la réaction prise par Vanessa fit de même et se décala par rapport à la porte, tandis que Enzo, rassuré par l'absence de bruits en provenance de l'OUEST se rapprocha l'air interessé.
Un faible filet de voix haché par les sanglots se fit entendre:
"Pitié (pleurs) , laissez moi tranquille !... J'veux rentrer chez moi(pleurs)...J'dirais rien à personne, j'vous l'promets...(Pleurs) J'veux rentrer chez moi...S'il vous plait...(Sanglots)..."

Après un bref instant, la voix repris de plus belle:
"J'veux pas y r'tourner...Pitié....(pleurs) ...J'veux pas y r'tourner...Laissez moi partir...(pleurs)"

La voix semblait s'éloigner de devant la porte.
Silence...
20h20...

Vanessa, la tête tournée vers la porte, commença à parler avec des mots pesés à la personne présente dans la pièce:
"On va essayer de vous sortir de là d'accord ? Tenez vous éloigné(e) de la porte."

Les pleurs étaient toujours perceptibles. Quelqu'un proche du désespoir se lamentait dans la pièce. Quelqu'un se sentant complétement désemparé face aux évènements !...
« ...J'veux rentrer chez moi...me faites pas d' mal...s'il vous plait... (pleurs)»

Vanessa respira un bon coup, regardait ses amis de circonstances, et retenta une approche:
"... Que se passe-t-il ici ? Que vous veulent ceux qui vous tiennent enfermés ?"

La voix se rapprochait à nouveau de la porte, toujours brisée par les sanglots.
« Qu'attendez vous... de moi ?...j'vous ai ...rien fais, j'vous connais même pas... laissez moi partir...j'dirais rien, j'vous... jure, j'dirais rien !...»

Vanessa sentait qu'elle réussissait dans son entreprise et continua à jouer son va tout. Angus lui fit un signe de le tête pour l'encourager à continuer.
"Pourquoi n'ouvrez vous pas la porte vous-même ? La clef est de votre côté."

« Si j'ouvre, vous m'laisserez... partir, hein ?... vous promettez ?...»

Après un moment qui semblait durée une éternité, la clé tournait dans la serrure. Par deux fois on entandait le cliquetis annonçant l'ouverture de celle ci.
Vanessa se saisie de la poignée et l'actionna. La pièce dévoilait son contenu.
Entièrement dépourvue de mobilier, elle était d'une couleur blanche cadavérique.
Un lit arrimé au sol et une vieille ampoule proche de la fin étaient les seuls éléments matériels de cette pièce. Les murs étaient complétement capitonnés. Aucune fenêtre ne laissant entrevoir une lueur d'espoir. Cette pièce était une chambre de contention comme on peut en voir dans les asiles d'aliénés...



A l'ouverture de la porte, un jeune garçon d'une quinzaine d'années s'enfuyait en rampant en direction du mûr opposé pour finir par se recroqueviller en pleurs, la tête entre les genoux, comme pour éviter les regards des personnes venant le chercher pour mettre fin à son calvaire. Soit par la mort, soit par leur aide. Il n'en savait rien...Il avait peur de savoir...Il ne pouvait qu'espèrer !...
20h24...

Vanessa s'accroupit à côté du jeune homme après s'être approchée doucement, laissant ses mains désarmées en vue.

"Bonjour jeune homme. Je m'appelle Vanessa. Et toi ? Ca fait longtemps que t'es là ? Nous on vient d'être enfermés mais on se débrouille, tu vois ? On va essayer de partir tous les quatre. On a besoin d'information pour sortir, et nous on vient d'arriver. Dis-nous s'il y a quelque chose qui pourrait nous aider. Tu veux un chewing-gum ?"

Le jeune garçon, les yeux rougis par les pleurs, regardait les trois inconnus. Il accepta le chewing gum. Cela calmera un temps les gargouillis de son estomac. Après tout, que risquait il de plus à raconter son calvaire... Au pire gagnerait il du temps. Et puis ceux là sont différents des autres....Il avalait le peu de salive qu'il avait dans la bouche, essaya de regagner un peu de contenance, et commença son histoire, des trémolos dans la voix:

«  J'm'appelle Denis et j'suis lycéen. A Kléber... Pour m'faire un peu de tunes j'ai décidé d'répondre à une annonce parue au lycée. Un groupe pharmaceutique cherchait un...cobaye! ...enfin pour tester des médocs !... Vous savez ?! vous restez quelques jours à l'hosto, y vous font suivre un régime à base de trucs genre légumes et compagnie et on y signe une décharge... et on s'fait un p'tit pactole !... »

Son regard passait en revue les actions qu'il décrivait. Comme si il revivait la scène, cherchant à repérer d'eventuels indices qui aurait pu l'alerter sur la dangerosité du truc. Putain !...

« ...l'Aldol !...enfin un de ses dérivés synthétisés ! Administré à hautes doses sur cinq jours ...c'est le médoc que j'devais tester. Y m'ont fait des tests et m'ont dit que tout était OK, que j' ferais un bon sujet pour leur test. Tout était cool jusqu'au quatrième jours. J'supportais et tout ... Un autre mec est venu ensuite. Un vieux toubib. Il m'a filé mon injection, comme d'hab, et... j'me suis réveillé dans cette putain de maison de tarés !!! »

Il regarda Angus, qui est le plus agé, avec des yeux implorant la fin de ce calvaire.

« ...pourquoi moi ? J'veux juste rentrez chez moi !...dîtes leur que j'veux rentrer chez moi ! »

Vanessa lui répondit avec détermination. La jeune femme prenait de l'assurance, elle n'aimait pas qu'on joue avec elle !...du moins pas à ce genre de jeu...
"Crois-moi, si on les trouve on fera plus que leur demander de nous écouter."

Angus montra à Enzo la présence d'une caméra au niveau de l'ampoule, toujours du même style. Enzo s'occupa de celle ci, et à part pour la décoration, elle n'avait plus grand interêt.
Vanessa continuait à questionner le jeune homme:
"... Pour l'heure, j'ai encore une ou deux questions à te poser : que s'est-il passé après ton enlèvement et pourquoi restais-tu enfermé là dedans alors que tu avais les clefs pour sortir ?"

"...quand j'me suis réveillé, j'étais complétement out !... j'étais allongé sur une table en... comme de l'inox, vous savez ?...de celle qu'on trouve dans les salles d'autopsie... j'ai flippé comme un malade...en plus j'étais à poil avec des dessins au crayon sur la poitrine...et, j'étais pas seul...y'avait deux autres gars allongés sur des tables voisines, à poil eux aussi...La différence d'avec moi c'est que eux ne respiraient plus, y z'étaient blanc comme un linge...j'me suis approché pour essayer d'les réveiller mais aucun résultat, c'est là que j'ai vu qu'ils respiraient plus !..."

Denis fit une pause dans son histoire, regarda ses ongles puis ses mains, et reprit le fil de sa narration:
"...j'ai récupéré mes fringues qui étaient posés sur une chaise, j'me suis resapé et...c'est là que j'les ai vu !...redréssés...y z'avaient plus rien d'humain, putain !...j'ai prié pour que j'sois pas enfermé avec...avec eux, et j'ai eu de la veine. J'les entendait derrière moi, et j'ai courru sans d'mander mon reste...,....j'suis arrivé au rez de chaussée en dévalant les marches quatre à quatre et j'ai vu la porte d'entrée...et j'ai vu cette chose, ce gros rat humain qui me toisait d'un regard malsain...j'étais coincé, j'pouvais pas r'monter et j'pouvais pas sortir. Finalement, j'ai opté pour ce côté de la maison. J'me disais qu'y aura bien une fenêtre, une issue de secours...j'voulais pas crever comme ça, ici , avec ces choses...j'ai essayé chaque porte sans résultat, elles étaient fermées !...et la dernière était celle ci, elle était entrouverte, la clé sur la serrure..."

Des larmes coulèrent sur ses joues:
"...elle m'attendait !!!... par la suite, une fois enfermé, j'ai entendu taper contre la porte, longtemps !...j'me suis dis que...si y z'arrivaient à rentrer, j'allais...déguster. Je sais pas combien de temps j'suis là, mais croyez moi, j'avais les j'tons, et j'avais surtout pas envi de sortir... cette clé était mon passeport pour la vie !..."

Tout le monde écoutait le récit terrible de Denis, son calvaire, son impression horrible que personne ne viendra à son secours.

"...et puis vous êtes arrivé !...j'sais pas si vous êtes de leur côté, mais j'veux espérer que non !...de toutes façons j'ai pas vraiment l' choix...crever de faim et de frousse dans cette chambre de fou, ou crever en essayant d' m'en sortir, le résultat final est le même."

Il regarde à nouveau les trois personnes qui lui faisait face, s'attardant sur chacun d'eux, les jugeant du regard, haussant difficilement les sourcils d'admiration devant le fusil d'Enzo, et finit:
"...va falloir m'enmener avec vous, j'resterais pas ici...vous paraîssez disposés à vous en sortir, et j'peux vous..."

Un mouvement rapide d'Enzo mit fin au récit. Il empoigna son fusil et se mit en position de frappe.
"il y a quelqu'un dans le couloir, préparez vous!... Angus !? mettez Denis..."

" BAAAMM....BAAAAMMM... "

Deux détonations retentirent dans la maison! Deux impacts sérieux apparurent sur le chambranle de la porte, envoyant leur lot de poussières sur les cheveux d'Enzo. C'était du gros calibre...Un clic-clang de rechargement se fit entendre...L'ennemi allait attaquer à nouveau...
20h29...

Vanessa se jettait au sol, contre le mur, près de la porte et resta allongée, dégainant son arme. Si un tireur passait la porte, elle l'aurait par en dessous.
Enzo profita du répit que lui donna l'assaillant pour faire feu. Il envoya plusieurs balles sur l'endroit précis que son instinct lui dictait.
Escorté par Angus, Denis alla se cacher près du lit, un rictus de terreur s'affichant sur son visage.
Enzo se remit à couvert, alors qu'un nouveau coup de fusil retentissait, provoquant toujours d'énormes brêches sur les mûrs.
Enzo osa une nouvelle sortie dans le but de fumer ce salopard, mais un nouveau coup de feu l'obligea à reporter son attaque...Sur ce coup là c'est pas passé loin...
Vanessa profita de l'accalmie offerte par le besoin qu'avait le tireur de recharger son arme pour surgir d'un bond souple et rapide dans le couloir.
Elle vit l'assaillant qui la fixa à son tour, pas surpris par l'audace de la jeune femme.
L'homme a la quarantaine bien tassé, une casquette vissée sur la tête, son visage difforme oscille entre le violet et le blanc, il est muni d'un pantalon treillis et l'absence de tee shirt laissait entrevoir un ventre à importante masse graisseuse ainsi qu'un impact de balle au niveau de la clavicule. Du sang noir coule de la plaie...
L'homme qui était mis en joue par la belle, ne sembla pas du tout s'en inquiéter...
Vanessa lui crâcha les sommations d'usages qu'elle avait appris dans sa cité:
"Prend ça dans ta face de bâtard !...", et elle lui lâcha une bonne bastos au niveau de la poitrine!

L'homme, seulement à quelques encablures de la porte, fut projeté contre le mûr situé dans son dos, un immense orifice crâchant son geyser de sang un peu au dessus du coeur...
La balle aurait du lui être fatale, mais celui ci récupéra son fusil à pompe et continuait à y insérer deux nouvelles balles !
"clic-clang"

Un sourire maléfique s'imprima sur son visage, et sans aucune difficulté, il tentait maladroitement de se remettre sur ses jambes !...

"Putain de bordel de merde ! Sors Enzo."

Il ne fallait pas que ce monstre recharge son arme. Avec la dispersion, chacun finirait avec du plomb dans l'aile. Elle aurait voulu ne pas gâcher ses munitions sur cette chose qui n'avait pas l'air d'y être très sensible. Mais au moins le recul l'empecherait de tirer et laisserait à Enzo le temps de l'aligner.
L'homme allait passer à l'offensive. Son torse était sanguinolant et sa bouche crachait une substance noirâtre...
Alors Vanessa tira, visant les genoux et les coudes. Une fois à plat ventre et sans ses articulation ça devient dur de manipuler un fusil.
"Tu...BANG...vas...BANG...crever...BANG...connard ?..."

Le fusil vola dans les airs avant qu'il ait pu l'utiliser. Son corps commençait à ressembler à une passoire après avoir été aligné de la sorte par Vanessa.
L'homme tomba à nouveau à terre, le regard vitreux de celui dont la fin était toute proche. Un nouveau sourire apparut pourtant sur sa bouche déformée par la rage et par le sang noir, sa main chercha en vain le fusil qui lui permettrait d'exploser la tête à cette garce; mais Enzo activa son viseur laser, un point rouge se matérialisa sur le crâne difforme deu pantin disloqué et:
"BANG...BANG ...BANG..."

L'homme tombait pour de bon...le corps criblé de balles...Ses yeux ouverts continuant à projeter sa haine...
20h36...

"C'est quoi ça ? Nom de Dieu, c'est quoi ça ?"

Vanessa était en sueur. Elle dut s'asseoir le long du mur en soupirant. Les jambes flageollaient un peu. Elle reprenait son souffle péniblement. Elle sourit à Enzo, lui fit un petit clin d'oeil reconnaissant et leva le pouce en signe de félicitation.

"Doc! Ca y est ! C'est re-mort. Viens disséquer ce truc."

C'était presque de la lassitude...
Avec son talon, Vanessa rapprocha le fusil à pompe, puis quand il fût à portée, s'en saisit. Elle le braqua machinalement sur le cadavre...fallait pas qu'il fasse un nouveau soubresaut post-mortem... Ce type était-il N'Guyen ? Il avait le fusil, mais elle n'avait pas fait très très attention au porteur de l'arme. Elle ferma les yeux et revécu la scène au ralenti. C'est pas souvent qu'elle tirait sur un homme, même déjà un peu mort... Certes y'avait plus beaucoup de chats dans le quartier, mais un homme... Putain quelle journée !

"Par Saint André et tous les saints d'Ecosse !"

Angus se passa la main dans sa barbe et regardait ce nouveau cadavre qui se proposait à lui. Il dit à Enzo:
"...Donnez moi un coup de main pour le transporter, on va l'allonger sur le lit de la chambre de contention..."

Vanessa récupéra le fusil et les munitions, et accompagna les "brancardiers" de fortune...
Angus enleva le pantalon de l'homme et commença à l'examiner.
Puis d'un coup précis de scalpel, il ouvrit les cicatrices situé au niveau des clavicules...
L'expression de son visage n'avait rien de rassurant.
Il continuait avec les autres cicatrices et finit par ouvrir l'abdomen de l'homme dans la longueur...
Denis ne pouvait pas regarder et Enzo préféra continuer sa surveillance du couloir. Vanessa n'aimait pas cela non plus.
Putain quelle boucherie...
Tout ce sang...noir !...dans cette chambre livide...
20h57...

Angus finit par relever la tête, tout en aseptisant ses instruments d'autopsie et en les rangeant méticuleusement dans sa malette, il s'adressa à ses compagnons, les traits tirés par ses propres inquiétudes:
"Cet homme n'a plus rien d'humain... Il y'a six cicatrices symétriques qui lui ont été faites il y'a 2 ou 3 jours, ces cicatrices marquent une opération qui a inoculé en lui... quelque chose... çà s'est développé rapidement, c'est une sorte de forme de vie tentaculaire qui s'est développée dans son hôte. Des signes me laissent penser que cette personne était déjà morte depuis quelques jours mais que cette chose est une sorte de parasite qui occupe et contrôle le corps de son hôte en produisant des mutations répugnantes... je retrouve dans tout le corps les mêmes traces noires à l'odeur opiacée. Je n'ai jamais rien vu de semblable, ce qui a pris possession de ce corps est une aberration de la nature au delà des limites de la science..."

Vanessa n'assista pas à la fin de l'autopsie. Elle embarqua le pantalon du défunt et finit par rejoindre Enzo dans le couloir. Elle prit un chewing-gum et en proposa un aux autres. Ensuite elle retourna la photo qu'elle avait trouvé, prit un stylo dans son sac et nota au dos de la photo "Dominique Herbrecht". Puis elle demanda un couteau à Enzo afin se se faire des bandes de tissus dans le pantalon pour mettre son fusil en bandouillère.

Quand Angus revint, elle maudit cette exhaltation scientifique, mais ne put que reconnaître à quel point Angus était important ici. Même s'il n'apportait pas de réponse, son éclairage avait quelque chose de scientifique assez rassurant.

"Ca va ? Vous êtes bien échauffés ? Il reste une porte. Et c'est que le rez-de-chaussée..."

Les quatre se mirent en quête de la dernière pièce du rez de chaussée...
Encore une pièce dont l'entrée est interdite, un verrou étant en place pour en empêcher l'accès.
Vanessa ne se fit pas prier pour crocheter la serrure, et une fois la porte ouverte, elle dévoilait le contenu de la pièce d'un mouvement de bras.


La pièce est de construction récente. Ces mûrs sont en béton et brillement éclairés par des ampoules electriques. Cette pièce fait office de petit salon, avec ses deux fauteuils en cuir noir capitonné, sa table basse en chêne massif et une nouvelle bibliothèque recouvrant la totalité du mur est.
Un grand tapis recouvre le sol et remplit presque entièrement la pièce. Ce tapis représente une immense fresque assez effrayante. Des pseudopodes tentaculaires drainent le sang et la vie d'êtres humanoïdes terrorisés... Le décor de la scène est un immense triangle inversé aux multiples inscriptions runiques dont le sommet touche un océan tumultueux. Des corps désarticulés chutent dans les profondeurs abyssales et d'autres essaient de fuir ces tentacules synonymes de mort atroce ...
La vision de ce tapis, qui semble bouger par moment, rend tout le monde très mal à l'aise et oblige le groupe à éviter de contempler plus en profondeur les détails de cette fresque abominable.
Contre le mûr ouest et sud se trouve ce qui semble être une galerie d'art improvisée...
Six peintures à l'huile sont accrochées aux murs, toutes encadrées d'ébène.
Bien que le sujet de ces oeuvres soit profondément désagréable, elles ont été executées avec un grand talent et un certain génie technique que même un novice parvient à remarquer, ce qui les rend encore plus terrifiantes.
En bas, au centre de chaque, tableau se trouve une petite plaque en argent portant un titre.
Il y a Le repas de la goule, L'accident de métro, La leçon, Le bon Samaritain, Dégustation d'une nouvelle cuvée, et Sans titre.
Chaque tableau est signé par l'artiste: -Akimori N'guyen-

"Super ! Pas de monstre cette fois. Rien qu'un musée des horreurs."

Vanessa regarde un peu le tableau qui n'a pas de titre. Elle semble comme absorbée par le tableau et n'arrive à en détacher le regard qu'au bout de plusieurs instants et au prix d'un effort intense... Son front angélique était entièrement recouvert de sueur et un tremblement, au niveau des membres supérieurs, qu'elle essaie de réprimer, était perceptible par tous dans la pièce, ce qui inquiètait beaucoup Denis qui voyait en Vanessa une femme forte , inébranlable...et canon de surcroit !...
21h04...

21h05...
"...BAAAMMM..."

Un bon coup de fusil à pompe en guise de titre ... et à bout portant, juste histoire de montrer la supériorité de la femme sur la toile...et de se rassurer un peu.
Voilà ce que proposait Vanessa à ce Sans titre qui semble l'avoir mis dans tous ses états...
Vanessa cherche à se ressaisir et adresse un pâle sourire d'excuse à ses camarades :
"Désolé, mais c'est pas ma meilleure période..."

Le coup de feu à néanmoins du bon. Outre le fait qu'il ait mit un terme au silence qui régnait dans ce petit salon, il avait aussi extirpé le pauvre Denis de sa contemplation du troisième tableau, le plus petit de tous...
Lui aussi était trempé de sueur, et son corps était perclu d'incontrolables soubresauts.
Il jetta un rapide coup d'oeil à Angus, puis chercha le regard désolé de Vanessa
"...Mais où on est là ?...C'est dingue, c'est...impossible! Tout ces trucs inexpliqués, c'est un cauchemar !...C'est sûr ! j'vais m'réveiller ..."

Il tenta de recouvrer ses esprits, non sans difficulté, avec la main beinveillante d'Enzo posée sur ses épaules. Puis dans un murmure, comme s'il parlait à lui même:
"...un cimetière...des choses abominables formant un cercle autour d'un...enfant !...Ils lui apprennent à manger commer eux...mais c'était quoi les trucs qu'ils mangeait ?...on aurait dit...non !...Oublier, faut oublier..."

Il regarda ses compagnons un à un, et enchaina d'une voix empreinte de peur:
"Faut qu'on s'tire d'ici !...Ou j'vais dev'nir fou !...Putain"

Enzo le regarda avec compassion, lui le dur à cuir comprenait les peurs légitimes que pouvait engendrer cette maison à des âmes plus sensible.
" Doc ? je devais veiller sur vous, vous protéger...J'essaierais de tenir mes engagements mais...j'ai peur ! Peur de ce qui nous attend encore..."
Il regarda la belle Vanessa et lui dit:
"Tu devrais donner l'un de tes calibres à Angus. Je respecte le scalpel, mais je crains que ça ne suffise pas. Vaut mieux être préparé, et bien !...Doc ? un avis sur les tableaux ?!"

Vanessa prit la prole en premier:
"Doc, pas d'avis sur les tableaux ! C'est pas la peine qu'on devienne tous dingues. Ces trucs sont chargés d'images subliminales, ou de trucs d'illusionnistes, ou de machins mystiques, j'en sais rien. Je sais juste qu'il faut pas les regarder et que si j'avais de quoi éteindre un incendie j'y fouttrais le feu tout de suite. Enzo, si tu veux rendre service à l'humanité, prend ton couteau et lacère ces horreurs. Mais fais-le les yeux fermés, moi je pose plus un regard là dessus. C'est trop dur à supporter. Doc tu sais te servir d'un fusil ?"

"Bof, j'ai fait mon service militaire, certes j'étais à l'infirmerie mais j'ai fait mes classes comme tout le monde... ne me demandez pas de descendre un écureuil à 100 mètres mais allumer un zombi à bout portant çà devrait être dans mes cordes... donnez-moi une arme à feu"

Angus se saisit du fusil à pompe que lui tendait Vanessa, orientant par mégarde le canon vers Enzo qui était entrain de s'intéresser à la bibliothèque. Celui ci le regarde avec un sourire aux lèvres:
"Euh...merci Doc, mais je préfère que vous pointiez le canon de votre calibre vers le sol..."

Le "oups" du doc en guise de réponse eu pour effet de détendre un peu l'atmosphère qui entourait le groupe depuis un peu plus de deux heures. Mais le sérieux et la concentration revinrent vite s'afficher sur le visage de chacun.

Angus, après avoir mis le fusil en bandoulière, essaie de lire les inscriptions notées sur le grand tableau abimé par Vanessa en se concentrant pleinement sur les parties qui comportaient les inscriptions. Puis au bout d'une poignée de secondes, il découpe au scalpel un morceau de tableau et tente de l'analyser avec des instruments présents dans sa malette.
Denis rejoignit Enzo et regardait à son tour le contenu de la bibliothèque. Il était encore assez troublé par sa vision du troisième tableau.
Vanessa, de son côté, était assez impatiente d'avoir des explications concernant la situation périlleuse dans laquelle elle se trouvait.
"Faudrait qu'on se change les idées. On va visiter l'étage ? Au moins y'a des fenêtres... Même si je pense qu'il faille trouver la clef de nos problèmes plutôt à l'intérieur."

Vanessa se tourna vers Angus, l'observa un peu et s'essaya à un exercice de déduction :
"C'est peint sur de la peau hein ? Avec du sang et tout et tout ? C'est n'importe quoi cette barraque ! Des expériences interdites avec des rats mutants qui bouffent des cadavres, des aliniénées qui se suicident avec des couteaux rituels, des zombis armés de fusil à pompe, des incantations, de la magie..."

La réflexion de Vanessa fit tiquer Angus qui tout en continuant à inspecter le morceau de toile lui répondit:
"Votre intuition féminine est remarquable Miss Reinhardt, vous avez partiellement raison sur la nature de cette toile, je ne voyais juste pas l'intérêt d'éveiller votre attention sur de nouvelles informations morbides"

Vanessa réprima un léger sourire amusé mais attendait toujours sa réponse quant à l'éventualité de progresser vers l'étage supérieur. Angus affichait un air stupéfait quant à ses analyses de la toile du tableau, Enzo semblait se détacher de son intérêt pour la bibliothèque et Denis venait de bouger une statuette faisant office de serre livre d'une série traitant de l'aliénation et sans s'y attendre avait provoqué bien fortuitement la mise en marche d'un mécanisme secret:
"...Clac..."

Une section d'étagères révela un passage caché.
Au son de déclenchement du mécanisme, le regard de chacun se tourna instinctivement vers la bibliothèque...

Le passage s'ouvrit laissant Vanessa, pour une fois, sans voix.
Denis, estomaqué par ce qu'il venait de découvrir, fut le premier à parler en désignant de l'index une statuette en jais noire représentant un chacal allongé:
"...je...j'ai juste touché à ça !..."

"Et des passages secrets... bien, finalement on va peut-être gagner du temps. Il nous reste à affronter un ou deux fantômes, du loup-garou, du dragon , un vampire bien sanguinolent, et l'intégrale de Christophe Maé. Bon, vous v'nez ?"

Au déclenchement du passage, Angus nota en regardant la statue et en se passant la main dans sa barbe:
"Amusant... c'est une statue d'Anubis divinité égyptienne que l'on nomme dans certains traités ésotériques la clé de la voie, c'est l'indice idéal d'un passage secret. Bravo Denis !... je suis pour emprunter ce chemin."
21H13...

Angus fut suivi par le reste du groupe. Vanessa voulait de toutes façons visiter le reste de la maison pour y trouver des réponses à ses questions, Denis craignait trop d'être séparé de ceux qu'il considérait comme la providence et Enzo avait décidé de protéger du mieux qu'il le pouvait Angus et ses deux autres compagnons d'infortune...

En déplaçant la lourde et magnifique statuette en jais noire d'Anubis, le chacal allongé, Denis fit la découverte du bouton qui une fois pressé, relâchait le mécanisme d'ouverture de la porte dérobée.


Derrière celle ci, un puits vertical de béton efrité, équipé d'échelon en fer, descend vers des profondeurs inconnues d'où émane une puanteur de putréfaction et de corruption.
Un léger courant d'air putride ascendant fit lever les yeux de Enzo. Une seconde option s'offrait au groupe, les échelons menait également vers l'étage supérieur...
21h15...
Vanessa fut la première à réagir:
"Pffff y'a même pas d'ascenseur... Tu me couvres Enzo ? Ca me fera de la lumière. Je monte. Au pire vous saurez si ça se passe mal : je redescendrais."

Vanessa s'introduisit précautionneusement dans le puits, guidée dans ses gestes par Denis et Angus. Enzo, à l'aide de son calibre muni du nightshot, éclairait les échelons afin que la belle puisse progresser jusqu'à l'étage supérieur.
Arrivée à mi-chemin, son pied glissa sur un échelon, mais sa prise aux mains était assez correcte pour lui éviter une vilaine chute.
"Pfff...Putain, j'ai pas survécu à l'autre cadavre ambulant pour m'exploser la tronche dans ce trou puant !...Enzo!? Eclaire mieux qu'ça !..."

Légèrement en rogne contre elle même et son manque de concentration, elle passa ses nerfs sur le pauvre Enzo qui la guidait du mieux possible. Ah, les gonzesses...
Arrivée au bout des échelons, Vanessa chercha un peu, demandant plus de lumière en sollicitant l'éclairage de la lampe torche d'Angus.
"...ça y est, j'ai trouvé..."

Un petit bruit de mécanisme similaire à celui situé au rez de chaussé se fit entendre, clic.
La silhouette de Vanessa venait de disparaître du puits...
21h17...

Au bout d'un petit moment, Vanessa apparaît, son flingue à la main, et se plaque contre le mur à côté du passage secret.
Puis elle lança dans le tunnel :
"C'est bon, ça semble vide ici. Venez par ici et faites gaffe : y'a un truc gluant sur les barreaux -et me dîtes pas ce que c'est- qui les rend glissants."

Les échelons sont effectivement recouvert par endroits d'une légère couche graisseuse brunatre. Vu la puanteur régnant dans le puits, l'odeur est difficilement reconnaissable. C'est en partie à cause de cette graisse que Vanessa avait faillit chuter au fond du puits...
Tout le monde parvient à l'étage sans se faire de frayeur, hormis Denis, dont les jambes flageollantes lui jouait parfois de vilain de tour, qui subit une petit alerte sans conséquence.
"...Mais c'est quoi ce truc dégueux !? " dit il en se tenant fermement aux échelons

Tout le monde finit par se retrouver dans une chambre plutôt vieillote et chichement décoré, quoique bien trop psychédélique par endroit...


La chambre est composée d'un grand lit de style colonial, d'une petite table de chevet à deux tiroirs, une grande armoire occupe la quasi totalité du mur ouest et une petite commode stylée se trouve dans le coin sud-est.
Il y a également une petite fenêtre qui donnait sur l'arrière de la maison et qui a été murée.

Vanessa commence une fouille méthodique de la chambre. Tiroirs des tables de chevet, armoire, commode, tout y passe, même le lit...
Angus et Denis vinrent épauler la belle dans son entreprise. Enzo, lui, surveillait leurs arrières !...
Le lit et la commode ne présentaient guère d'intérêt, vétements rangés de façon ordonnée, lit au carré. Cette chambre était celle d'un maniaque...de l'ordre.

L'attention des trois "chercheurs" fut alertée lorsqu'ils se penchèrent sur l'armoir et sur la table de chevet.
L'armoir contient des vétements coûteux, deux manteaux à capuchon noir, une robe de bûre de soie noir brodée de signes et symboles mystérieux et inconnus.
On peut également y trouver trois boîtes, l'une contient une magnifique paire de chaussures neuves de qualité, importées du Canada.
L'ouverture de la deuxième boîtes fait apparaître 2 gros paquets de catouches pour fusil à pompe. Du calibre 12...Il y a au total 24 cartouches.
La dernière boîte est à la fois la plus grande et la plus intéressante. Celle ci est bourrée de près d'une centaine de bijoux pour femmes et pour hommes. Tous sont emballés individuellement dans du papier crépon. En les observant minutieusement, il est facile de remarquer que l'or et l'argent ont une malsaine odeur de charnier... Coller à l'intérieur du couvercle, une enveloppe contient des reçus de bureaux de prêteur sur gages et de bijouteries provenant du monde entier et avec des dates allant de 1908 pour les plus anciens à 2005 pour les plus récents.
Un geste précipité de Denis brisa la concentration de Vanessa et du doc. Coincé entre deux vétements il venait de découvrir quelque chose.
"...Génial !!! mon Mac et mon...Super!...J'les pensais perdu à jamais...et moi avec d'ailleurs ! Regardez, Dédé !...l'inscription ?! C'est l'mien, Denis Delcour !...Dédé !..."

Denis venait de mettre à jour un ordinateur portable très fin et un petit objet électronique style clé USB mais en plus grand. Un grand sourire s'installait sur son visage avant qu'une importante quinte de toux ne vint gâcher son plaisir.
Un petit moment de bonheur ne faisait après tout pas de mal...

Après l'armoire, la table de chevet présentait elle aussi un interêt. Outre les chaussettes, slips et autres mouchoirs, soigneusements rangés dans les deux tiroirs du bas, le tiroir supérieur renfermait un unique objet. Un livre !...
Un lourd volume relié de cuir usé et rongé par le temps...D'après le titre inscrit sur la première page, il s'agit de De Vermis Mysteriis, écrit entièrement en latin par un certain Ludwig Prinn. En le feuilletant, on peut voir que le livre est remplis d'expressions obscures et de références mystérieuses.




21h31...

Angus, après une analyse du livre un peu plus poussée, prit la parole:
"Ceci est le De Vermis Mysteriis, littéralement "les mystères du ver" c'est une référence dans les cercles occultes, c'est aussi un livre apocryphe c'est à dire interdit par l'Eglise. Il a été écrit par Ludwig Pinn un Sorcier Flammand du 16ème siècle exécuté par l'Inquisition pour sorcellerie et inquisition. Il contient des incantations mais aussi des références à des créatures monstrueuses aux pouvoirs effrayants qui viendraient d'une autre dimension, sont cités Cthulhu, Yog Sototh ou Azatoth..."

Il regarde Vanessa et finit par une phrase sans equivoque:
"... Je le prends !"

Vanessa s'occupait davantages de denis que d'Angus. Lorsqu'il récupéra son ordinateur, elle le questionna:
"Quand avais-tu perdu ton portable ? Y'a quoi dessus ? Fais voir, il est cool. Moi j'ai un Vaio zoom. Pourquoi t'ont-ils pris ton book ?"

Denis lui répondit du tac au tac sans la regarder, trop content de récupérer son mac:
"...j'sais plus !...j'l'avais pendant les tests !... j'pense qu'ils ont du l'emmener avec, pour éviter les traces... Quant au contenu...on va dire pas mal de trucs que j'ai pas acheté !"

Vanessa, qui avait fini de regarder le mac, l'écoutait. Son intérêt passait ensuite sur les différents bijoux situés dans la boîte. Mais face à cette odeur de mort, elle se résolue à refermer la boîte sur son contenu. Sage décision !...

Angus finissait de glisser le lourd volume dans son sac qui commençait d'ailleurs à lui tirailler les trapèzes pendant que Enzo bloquait la porte secrète.
" Au moins on se fera pas surprendre..."dit il en mettant au point un stratagème pour empêcher l'ouverture de la porte depuis le puits.
Vanessa se dirigeait déjà vers la porte donnant sur le couloir, suivit de près par Denis qui continuait à calmer sa toux en essayant de la contenir. La peur de faire du bruit et ainsi de se faire repérer par je ne sais quoi eu raison de sa quinte. Un petit sourire complice de sa part pour la belle et Angus et Enzo les rejoignirent, près à intervenir eux aussi.
La porte n'était pas vérouillée. Elle donnait effectivement sur un couloir en total pagaille !... Papiers, cartons, poussières, pour ne citer qu'eux, jonchaient le sol, lui donnant un aspect total new age...Même les plafonds transpiraient la crasse et la pourriture.


Le tout était accompagné d'une odeur nauséabonde qui donnait la nausée.
"Ce couloir m'est familié...j'l'ai déjà emprunté !..." dit Denis, d'un air terrorisé, se serrant un peu plus à Vanessa qui était pour lui une assurance tous risques.
Une porte immédiatement face à celle de la chambre s'offrait au groupe, et celui ci ne se fit pas prier pour continuer ses investigations. La porte était une nouvelle fois ouverte, et, prudement, Vanessa l'ouvrit, le fusil d'Enzo prêt à l'emploi...


Les yeux d'Angus s'illuminèrent !...Une salle qu'il connaissait plus que bien...
21h37...



Le contraste avec le couloir était saisissant ! La salle était nickel. Pas de poussières, pas de traces récentes d'utilisation, tout rangé comme il se doit. Du grand art au niveau hygiène...
Des carreaux de céramiques jaune pâle couvrent les murs et le sol. Des placards contiennent les outils et les fournitures nécessaires. Un grand autoclave est prêt à être utilisé pour nettoyer les objets utilisés.
Au centre de la pièce se dresse trois lourdes tables prévues pour recevoir des corps humains. Des lanières de détention pendent sous les tables....
Un assortiment de scalpels, de scies à os et d'autres instruments chirurgicaux rutilants et effilés est posé sur plusieurs desserte. La pièce sent fortement les désinfectants et le formol, ainsi que la chair en putréfaction.
A l'extrémité EST de cette immense salle d'autopsie se trouvent douze grands tiroirs d'acier recouverts d'une pellicule blanche, encastrés deux par deux dans le mur.

Denis était devenu blême. Il déglutissait péniblement:
"...Retour à la case départ pour moi...j'étais allongé sur celle du milieu....et les deux autres corps sont manquants..."
Une nouvelle quinte de toux le secoua à nouveau...
21h40...

"Denis tu devrais aller voir un médecin." dit Vanessa en poussant Denis vers Angus.

"Et pour ma part, il va falloir que je reconnecte les câbles."dit-elle encore plus bas.

Elle jette le couteau rituel dans un coin de la salle.
"Enzo, empêche-moi de reprendre ce truc, d'accord ?"

"Miss Reinhardt a toujours raison Denis" et dans sa barbe "comme toutes les femmes, à ce qu'il paraît" se raclant la gorge.

"heum ! cette toux est inquiétante, je peux comprendre que tu sois méfiant vis-à-vis du corps médical après ce que tu as subi mais avec ta permission je souhaiterai t'ausculter, je n'ai pas grand chose en pharmacie mais ce que j'ai devrait suffire à te calmer un peu je pense"

Angus l'ausculte sérieusement et fait un diagnostic ainsi qu'une presription du mieux qu'il le peut. Il va jusqu'à inspecter la poitrine du jeune homme.

Pendant l'examen il regarde la dague et parle sans regarder une personne en particulier mais en continuant à se concentrer sur les gestes du praticien expérimenté qu'il est devenu

"J'ai conscience de l'influence de cet objet mais je ne peux pas m'empècher de penser qu'il aura une utilité par la suite, je pense que c'est une sorte de clé et si elle semble vous connecter avec... quelque chose... appelons-le Nyogtha ou ce que vous voudrez... une clé peut toujours ouvrir... ou fermer un passage."

Il regarde Enzo et Vanessa
"C'est un risque de prendre cet objet avec nous mais c'est aussi un risque de l'abandonner. Je propose de transporter la dague, ma plus longue expérience et mes quelques notions en occultisme me permettront peut-être de résister à son influence. Sinon, vous n'aurez aucun mal à me le reprendre"